Le CASDEC, toute une histoire
A l'occasion des 40 ans du CASDEC, nous allons tenter de vous raconter son histoire…
Premier épisode : aux origines (1962-1979)
En 1962, sous la Municipalité d'Henri FREVILLE, est créée une antenne du service Médico-social dénommée Œuvres Sociales du Personnel Communal sous la responsabilité de Paul COLLINOT, Adjoint délégué au Personnel. Il s'agissait alors de venir en aide aux agents en difficulté dans leur vie quotidienne. Cette antenne se transforme en Comité des Œuvres Sociales en 1964.
En 1979, les organisations syndicales de l'époque sollicitent le nouveau maire Edmond HERVE pour faire évoluer ce Comité des Œuvres Sociales en Comité d'Action Sociale au fonctionnement très proche d'un comité d'entreprise. Les nouveaux statuts du CAS sont adoptés avant l'été et déposés en Préfecture en septembre. Le nouvel organisme se dote également d'un règlement intérieur.
Reste à trouver un nom à cette nouvelle entité. Chose faite lors de la réunion du Comité du 6 décembre 1979. Le CASDEC (Comité d'Action Sociale Des Employés Communaux) est né. Il offre déjà ses prestations aux agents de la Ville de Rennes, du District -avant qu'il ne devienne Rennes Métropole-, du BAS (Bureau d'aide sociale) et de l'OPHLM.
Le Conseil d'Administration du CASDEC, présidé alors par Monsieur ELIOT, vice-président du CCAS, comprend déjà 2 collèges : 1 collège d'élus, 1 collège de représentants du personnel. Y participent également des représentants de l'Administration. A l'époque, les aides sociales sont attribuées directement par le Conseil d'Administration. Le CASDEC gère les aides et allocations, propose des prêts à la construction, organise l'arbre de Noël voire gère l'implantation des distributeurs et les tarifs de boissons !
Deuxième épisode : l'essor du CASDEC (1979-1989)
1983 marque un tournant. Lors du vote du budget, le Conseil d'Administration inscrit la somme de 75000 francs consacrée à des "activités nouvelles". Dès 1983, des sorties familiales sont organisées et notamment le premier week-end à Paris et un week-end à la neige en Andorre. Suivront des séjours en France ou à l'étranger.
Le Comité commence également à acquérir du matériel loué aux agents. Dans un premier temps, une machine à coudre, deux planches à tapisser, une machine à décoller le papier peint puis deux shampooineuses (1984), une perceuse, deux projecteurs diapositives, trois écrans, deux tables de projection et un projecteur cinéma (1985) ainsi que le prêt de vaisselle d'abord réformée en provenance de la Direction des Approvisionnements dès 1986 puis achetée et renouvelée régulièrement.
L'association investit également dans les équipements de vacances en mettant en location tout d'abord des tentes 3 et 4 places avant de choisir d'acheter des caravanes dont les premières sont installées à Erquy et à Saint-Jacques-en-Sarzeau. Un camping-car viendra compléter l'éventail des propositions en 1986.
Proposer des vacances à moindre coût va devenir ainsi un leitmotiv des administrateurs. En 1985, les premières vacances au ski auront lieu aux Deux-Alpes et aux Estables en Haute-Loire. Pour les vacances d'été, la première destination proposée sera Collonges-la-Rouge en 1986… En juin de la même année, le versement de l'allocation vacances jusque-là réalisée par le CASDEC est transféré aux collectivités.
A l'époque, le CASDEC subventionne, pour le compte de la Ville de Rennes, l'ASMR. Au cours des années 1987 et 1988, le projet de la salle omnisports de l'ASMR donne d'ailleurs lieu, à des négociations serrées entre l'ASMR et le CASDEC qui alloue une subvention de 200 000 francs à cette intention. Le projet n'aboutira jamais mais la somme allouée participera au financement du gymnase Louis Guilloux et l'achat d'équipements et de matériels liés au développement de l'ASMR.
Face à une activité plus intense, l'équipe initiale composée de Paulette BETIN, "secrétaire" du comité et Christiane DUFROS, gestionnaire comptable, se renforce et les locaux du CCAS n'apparaissent plus adaptés. En juin 1988, le CASDEC intègre la rue Louis Postel.
Troisième épisode : le changement dans la continuité (1989-1999)
L'orientation en faveur des vacances et des loisirs pour tous s'accentue durant cette décennie. En 1990, les premiers appartements en multipropriété sont acquis par le CASDEC à Méribel, Belle-Plagne - destinations toujours d'actualité - Villard-de-Lans, Gruissan et Théoule. La convention avec VVF née au milieu des années 80 s'amplifie et se double d'une contractualisation avec Vacances Auvergne Loisirs afin d'élargir le panel des propositions.
En 1996, les chèques-vacances bonifiés dans le cadre de plan épargne chèques-vacances font leur apparition. Cette même année, deux mobil-homes sont achetés et le premier est installé à Concarneau. En 1998, l'association sera propriétaire de 4 mobil homes qui se substitueront progressivement aux caravanes.
Entre 1994 et 1995, la location d'un étang pour l'organisation d'activités est envisagée mais ne sera jamais concrétisée.
Dans le domaine culturel et des loisirs, la période est marquée par la mise en place du chèque-lire en 1991, le CASDEC sera d'ailleurs le premier organisme à l'adopter à Rennes.
Cette montée en puissance des activités se traduit par la création de commissions sectorielles ou de groupes de travail (voyages, attributions camping-car ou caravanes…). Les aides et les prêts restent encore pour un temps l'apanage du seul Conseil d'Administration.
L'informatisation devient un enjeu majeur dans les discussions entre la Ville de Rennes et le CASDEC. Ce sujet est déjà à l'ordre du jour en 1986 mais il n'aboutit partiellement qu'en 1992 avec l'arrivée du premier ensemble ordinateur-imprimante pour la gestion des chèques-déjeuner puis un second pour la comptabilité. Le reste des postes sera doté en 1998.
Le comité relaye ses informations dans le B.I.P. (Bulletin d'Information du Personnel) avant de se faire proposer en 1992 une demi-page dans le nouveau journal interne dont le contenu est discuté dans un groupe de travail communication.
Même si deux administrateurs sont désignés pour siéger au Conseil d'Administration de l'ASMR en 1990, les liens commencent à se distendre entre les deux partenaires historiques jusqu'à la fin du versement de la subvention à l'association sportive par le CASDEC à partir de 1994.
En 1997, Paulette BETIN qui accompagne le CASDEC depuis 1979 prend une retraite bien méritée et est remplacée par Christine LEMOINE. Cette retraite sera de courte durée car la "secrétaire historique" du CASDEC prendra rapidement en main la section des retraités créée dans la même période. Cette section propose diverses activités à partir du local situé à l'origine boulevard de Verdun.
Quatrième épisode : nouvelle ère (1999-2009)
En 2000, l'association prend possession de ses nouveaux locaux situés au 65 avenue Aristide Briand. De 44 m2, les 7 membres de l'équipe se retrouvent désormais dans un espace de 210 m2. Ce déménagement préfigure une nouvelle ère.
En 2001, à la faveur des élections municipales, Martial GABILLARD prend la présidence du CASDEC puis en 2003, de nouvelles élections professionnelles amènent une nouvelle génération d'élus. La responsabilité de l'équipe administrative change également de main. En janvier 2003, Séverine BRAULT succède à Christine LEMOINE.
Un vent nouveau souffle sur le CASDEC qui se dote alors de nouveaux statuts. L'aide aux vacances est réformée, la billetterie développée et la carte CASDEC réactivée pour devenir une carte de réductions auprès de certains commerçants.
La communication se diversifie avec l'édition de numéros spéciaux dans le DRH Info dès 2001, la mise en place d'un guide pratique du CASDEC en 2003, la parution d'information sur l'Intranet. Un logo vient illustrer et identifié les publications en 2007. En référence à sa longue gestation, certains administrateurs l'affubleront du surnom de "cas-tête". En 2006, un serveur vocal interactif permet aux agents d'obtenir les horaires d'ouverture ou le correspondant souhaité en fonction de leurs demandes.
Les demandes d'aides, de prêts et de secours sont désormais traitées au sein d'une commission sociale spécifique d'abord installée à titre expérimental et qui aura lieu avant le Conseil d'Administration.
En 2004, le Comité d'Action Sociale Des Employés Communaux devient le Comité d'Action DEs Collectivités.
Le 1er octobre de la même année, la gestion des chèques-déjeuner, pierre angulaire de l'action du COS depuis sa création, est transférée aux directions des ressources humaines des différentes collectivités.
A l'occasion des fêtes de fin d'année 2004, les retraités voient leur "prime de Noël" payée en chèques-cadeau pour la première fois. L'essai sera rapidement transformé et étendu à l'Arbre de Noël des enfants.
Le comité se dote en 2005 d'un logiciel de gestion adapté au comité d'entreprise qui est toujours utilisé par l'équipe administrative. Il permet d'envisager à terme une passerelle avec un site internet mais nous n'en sommes pas encore là ! Le paiement par carte bancaire devient également possible grâce à l'installation d'un premier terminal.
A partir de la fin de l'année 2006, l'indemnité transport ne dépend plus du CASDEC mais des collectivités.
La transformation de l'OPHLM en Archipel Habitat nécessite de contractualiser de nouveau les relations tissées avec le CASDEC en 2007.
Cinquième épisode : CASDEC 2.0 (2009-2019)
En 2008, la présidence du CASDEC est confiée par la municipalité à François ANDRÉ. Les documents constitutifs du CASDEC - statuts et règlement des prestations - connaissent un nouveau toilettage alors que le règlement de fonctionnement est supprimé. L'aide aux vacances est réformé en 2010 puis en 2013.
Les agents du SMPBR - avant de devenir le CEBR - intègrent le CASDEC par le biais d'une convention signée en 2010.
Les chèques-culture font leur apparition avec la carte Scènes et Sorties en 2011. Ils se substitueront en 2016 aux chèques-lire et aux chèques-disque alors que la carte Scènes et Sorties disparaîtra.
Après des mois de travail, le premier numéro du CASDEC INFO est diffusé dans les services en avril 2011. Il permet désormais d'informer les agents de l'actualité du comité plusieurs fois par an indépendamment des publications de la Direction des Ressources Humaines.
En octobre 2011, le CASDEC pose ses valises au 9 rue de Suède dans des locaux loués à ARCHIPEL HABITAT.
En septembre 2012, l'aide au 1er équipement des apprentis est proposée aux agents.
Le même mois, Hubert CHARDONNET remplace François ANDRÉ, élu député aux élections législatives de juin.
2013 voit la concrétisation d'un partenariat avec le Crédit Municipal de Bordeaux permettant de proposer aux agents à la fois des prêts personnels et des prêts sociaux bonifiés. Dans le même temps, le CASDEC lance l'utilisation des chèques-service pour le versement des aides alimentaires attribuées en commission sociale.
Septembre 2014, Thibault DELAROCHE, nouveau directeur du CASDEC relance le projet de site internet, serpent de mer depuis 2010, pour lequel les premiers tests ont démarré fin 2013. Le site ne sera véritablement ouvert au public que le 20 février 2017.
Le Conseil d'Administration du CASDEC choisit d'arrêter les activités de la section des retraités au 30 juin 2016. Cette dernière se constituera en association indépendante dans la foulée.
Au cours de cette même année 2016, le CASDEC refait de nouveau ses cartons pour intégrer les locaux actuels situés 15 rue du Puits Mauger.
Stéphane GUILLEUX succède à Thibault DELAROCHE en février 2018 juste au moment du lancement de la commande en ligne. Désormais, chacun peut acheter la billetterie depuis son ordinateur personnel ou professionnel voire même profiter des tarifs CE directement sur le site de certains partenaires de loisirs. Dans cette optique, le site internet s'étoffe et offre des informations régulièrement mise à jour pour coller à l'actualité des activités et des partenariats.
Depuis février 2019, un second terminal bancaire est installé et le paiement sans contact est désormais possible. Une évolution des outils de communication (site internet et publications) est dans les cartons afin d'être au plus proche des adhérents.
En 40 ans, le CASDEC a anticipé ou accompagné les évolutions de la société pour proposer à ses adhérents actifs et retraités des prestations visant à améliorer leur quotidien.
Gageons avec l'entrée dans l'âge de la maturité que le comité continuera à assumer avec conviction et ambition la mission qui lui est confiée.
L'histoire continue…
Un grand merci à Henri Rolland, ancien administrateur pour ses recherches et les informations fournies.
NDLR : l'ambition de cette présentation historique n'est pas de prétendre à l'exhaustivité mais de tenter de se remémorer quelques évènements majeurs qui ont parsemé ces 40 dernières années. Si certains éléments ne sont pas évoqués, nous réclamons toute votre indulgence pour ces oublis involontaires…